L’année Hockney

—Commissaire de la rétrospective David Hockney au Centre Pompidou, Didier Ottinger a posé pour l’artiste anglais, dont il est un proche depuis vingt ans. Une séance scénarisée au résultat couleur cassis et peu flatteur, mais dramatiquement proustien, qu’il raconte.

PROPOS RECUEILLIS PAR Judicaël Lavrador

VOGUE HOMMES Comment vous êtes–vous retrouvé peint par David Hockney ? DIDIER OTTINGER Depuis l’exposition que j’ai orchestrée sur ses paysages, au centre Pompidou en 1999, je vais le voir au moins une fois par an dans son atelier, à Los Angeles, sur les hauteurs de Mulholland Drive et, avant cela, on se rencontrait dans son ancien studio, dans le Yorkshire. Et je me disais: «Mince, est–ce qu’il va finir par me peindre ? » Parce que Hockney a peint des centaines, des milliers de portraits et exclusivement de personnes de son entourage, toujours dans une relation intime au modèle. Or, à un moment donné, Jean–Pierre, son studio manager, me dit que David est train de faire 82 portraits et qu’il en est à 77 ou 78. Alors je lui…

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Vogue Hommes (Digital) - 1 Issue, Automne - Hivern 2016 - 2017

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