« CHOSES, CHOSES, CHOSES qui en disent long quand elles disent autre chose », notait Henri Michaux. La formule semble avoir présidé à cette exposition au Louvre, orchestrée par Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art, auteure de Pour en finir avec la nature morte (Gallimard), ici aux manettes d’un parcours audacieux qui met en vis-à-vis créations contemporaines, tableaux de grands maîtres et pièces antiques. La commissaire marche ainsi sur les pas de Charles Sterling, qui proposait, dès 1952, à l’Orangerie, une réunion sur les cimaises autour de La Nature morte, de l’Antiquité à nos jours. Il se faisait alors le justicier d’un genre longtemps méprisé, en bas de la hiérarchie qui célébrait la grande peinture d’Histoire, les sujets religieux, les portraits, les paysages.
Les « choses », pourtant, étaient bien là,…
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L'express (Digital) - 1 Issue, No.3721