Quelle mouche a bien pu piquer Thierry Stern ? Voilà dit tout haut ce que le microcosme horloger pense tout bas depuis janvier, date à laquelle le nouvel « ennemi public n° 1 des spéculateurs » a annoncé, en pleine crise, l’arrêt de la production du best-seller de Patek Philippe. Un modèle né en 1976 et dont la référence 5711-1 A, produite depuis 2006, est le plus prisé des trophées. Un Graal pour lequel il faut patienter jusqu’à dix ans sur une liste dont les conditions d’accès sont très restrictives. Une fois acquises, ces montres en acier, vendues à prix d’or (30 000 euros), se revendent le double, provoquant l’ire des concepteurs. Hérésie, opération d’opportunistes, décision salutaire pour la pérennité de cette manufacture familiale presque bicentenaire ? Les spécialistes s’écharpent.…
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Le Point (Digital) - 1 Issue, 10 juin 2021