Qui eût imaginé le 10 mai 1940 que, deux mois plus tard, la IIIeRépublique serait morte ? La débâcle militaire précède voire provoque la déroute politique. Hasard des parutions, deux excellents historiens, Michèle Cointet et Hugo Coniez, retracent cette agonie, la première plus thématiquement que le second, au récit strictement chronologique enchâssé de portraits. Si celui-ci accuse plus nettement les militaires, ils se rejoignent sur l’essentiel : fragilité d’un régime épuisé, désunion abyssale d’un personnel politique défaitiste, faillite des responsables, réunion opportune de quelques profiteurs… Comment meurt un régime ? Sommes-nous à l’abri d’une récidive ? Nos deux historiens débattent.
Le Point : Hugo Coniez, votre livre s’appelle « La Mort de la IIIeRépublique » ; Michèle Cointet, vous intitulez le vôtre « La République assassinée ». Y a-t-il assassinat…
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Le Point (Digital) - 1 Issue, N° 2685