" Quelques mots sur l'origine de ce travail en feront comprendre l'intention. Nous l'avions entrepris exclusivement pour nous. Nous voulions savoir dans quelle mesure notre conception de la dure tait compatible avec les vues d'Einstein sur le temps. Notre admiration pour ce physicien, la conviction qu'il ne nous apportait pas seulement une nouvelle physique mais aussi certaines manires nouvelles de penser, l'ide que science et philosophie sont des disciplines diffrentes mais faites pour se complter, tout cela nous inspirait le dsir et nous imposait mme le devoir de procder une confrontation. Mais notre recherche nous parut bientt offrir un intrt plus gnral. Notre conception de la dure traduisait en effet une exprience directe et immdiate. Sans entraner comme consquence ncessaire l'hypothse d'un Temps universel, elle s'harmonisait avec cette croyance trs naturellement. C'taient donc un peu les ides de tout le monde que nous allions confronter avec la thorie d'Einstein. Et le ct par o cette thorie semble froisser l'opinion commune passait alors au premier plan: nous aurions nous appesantir sur les paradoxes de la thorie de la Relativit, sur les Temps multiples qui coulent plus ou moins vite, sur les simultanits qui deviennent des successions et les successions des simultanits quand on change de point de vue..."
" Quelques mots sur l'origine de ce travail en feront comprendre l'intention. Nous l'avions entrepris exclusivement pour nous. Nous voulions savoir dans quelle mesure notre conception de la dure tait compatible avec les vues d'Einstein sur le temps. Notre admiration pour ce physicien, la conviction qu'il ne nous apportait pas seulement une nouvelle physique mais aussi certaines manires nouvelles de penser, l'ide que science et philosophie sont des disciplines diffrentes mais faites pour se complter, tout cela nous inspirait le dsir et nous imposait mme le devoir de procder une confrontation. Mais notre recherche nous parut bientt offrir un intrt plus gnral. Notre conception de la dure traduisait en effet une exprience directe et immdiate. Sans entraner comme consquence ncessaire l'hypothse d'un Temps universel, elle s'harmonisait avec cette croyance trs naturellement. C'taient donc un peu les ides de tout le monde que nous allions confronter avec la thorie d'Einstein. Et le ct par o cette thorie semble froisser l'opinion commune passait alors au premier plan: nous aurions nous appesantir sur les paradoxes de la thorie de la Relativit, sur les Temps multiples qui coulent plus ou moins vite, sur les simultanits qui deviennent des successions et les successions des simultanits quand on change de point de vue..."