Une mauvaise traduction peut prolonger une guerre. Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, en a fait l’amère expérience en 2008, en tant que responsable d’un plan de paix négocié entre la Russie et la Géorgie. Le texte évoquait dans sa version russe la sécurité « de » l’Abkhazie alors que la version anglaise précisait la sécurité « en » Abkhazie, précipitant la poursuite du conflit. Pour la justice prédictive, c’est un peu la même histoire, sans les horreurs de la guerre. Le terme anglais « predictive » est un faux ami qui aurait dû être traduit en français par « prévisible ».
Des estimations plutôt que des prédictions
Tous les professionnels du droit interrogés pour cet article regrettent cette erreur nominative originelle qui ne rend pas compte de…
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01net (Digital) - 1 Issue, No.960