Magzter Gold (Sitewide AU)

Magzter Gold (Sitewide AU)

Digital Delivery

Classica May 1st, 2024 Digital Back Issue Cover

Classica (Digital)

(Write a Review)

Single Digital Issue

No. 262

$5.84

Powered By Zinio

Zinio

Satisfaction Guaranteed

Instant Start

Also available on ZINIO Unlimited logo

Get unlimited access to Classica (Digital) & 5000+ other magazines

1-month free trial

Renews at $8.99/month after trial.
Cancel anytime.

Get unlimited access to Classica (Digital) & 5000+ other magazines. Renews at just $8.99/month after trial. Cancel anytime.

Start Trial Learn more

44 Articles

En baisse La ministre de la Culture, Rachida Dati, a appris que, dans une perspective générale de diminution des dépenses, elle devrait mener à bien sa mission avec un portefeuille allégé de quelque 200 millions d’euros. Les raisons invoquées dans un décret du 21 février sont «la dégradation des perspectives de croissance économique, en Europe et dans le monde, ainsi que les incertitudes géopolitiques pesant sur l’environnement international» et «la diminution des recettes fiscales de l’État, constatées et prévisionnelles». Le 4 avril, le ministère de la Culture a ainsi fait savoir que l’Opéra national de Paris devrait se passer de 6 millions d’euros, la Comédie-Française de 5 millions d’euros, le musée du Louvre de 3 millions d’euros, le Théâtre national de Chaillot et le Théâtre national de la Colline de 500…

Le volcan d’Elektra à Baden-Baden

Lire la critique de Pierre Flinois sur classica.fr…

Le volcan d’Elektra à Baden-Baden

CLASSIQUE EXPRESS PAR AUDE GIGER

Anne Tanguy à Brest La Scène nationale de Brest, Le Quartz, a nommé Anne Tanguy à sa direction. Celle-ci rejoint la Bretagne après avoir passé plus de dix ans à ce même poste auprès de la Scène nationale de Besançon. PALMARÈS Prix de l’Académie des Beaux-Arts Le metteur en scène Robert Carsen vient de recevoir le Grand Prix de l’Académie des Beaux-Arts, doté de 30 000€ à répartir entre les mains de jeunes artistes dont il valorise le travail. L’IA face aux artistes L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les interprètes? Alors qu’une loi voit le jour au Tennessee pour protéger les artistes de l’industrie musicale contre la récupération de leurs productions par les outils modernes, les capacités des algorithmes ne cessent de surprendre. Dans une vidéo publiée sur YouTube, on découvre…

CLASSIQUE EXPRESS PAR AUDE GIGER

Quinze ans d’histoire Directeur général du Théâtre des Champs-Élysées depuis 2010, Michel Franck présente sa dernière saison.

ZOOM SUR… La brochure de votre quinzième et dernière saison au Théâtre des Champs-Élysées (TCE) vient d’être dévoilée. L’avez-vous réalisée avec une émotion particulière? Pas davantage que les autres! Je ne souhaitais pas entamer de quatrième mandat. Je ne suis plus tout jeune et désire prendre du temps pour moi. Il en va aussi de l’intérêt du théâtre qui ne doit pas construire son avenir dans la routine. Comment avez-vous dessiné la programmation? J’ai voulu dresser des passerelles avec les moments forts des quinze années passées. J’ai entamé mon premier mandat avec la Passion de Dusapin par Sasha Waltz. On la retrouvera dans une Passion selon saint Jean dirigée par Leonardo Garcia Alarcón. Le Chevalier à la Rose, l’un de mes opéras favoris, sera mis en scène par Krzysztof Warlikowski……

Quinze ans d’histoire Directeur général du Théâtre des Champs-Élysées depuis 2010, Michel Franck présente sa dernière saison.

CHAQUE MOIS UNE VOIX

À TRAVERS CHANTS PAR STÉPHANE GRANT Au siècle dernier, les grands labels auraient certainement fait des ponts d’or à une Marina Rebeka! Chez quelle chanteuse de sa génération trouve-t-on aujourd’hui pareille somptuosité de timbre, une telle noblesse de ligne et d’intonation, un tel goût aussi - et toutes choses soutenues par la technique qu’il y faut, précédent sine qua non. Ceux qui l’avaient entendue - et pour beaucoup, découverte au Festival de Salzbourg en 2009, dans un Moïse et Pharaon de Rossini dirigé par Riccardo Muti, prophétisaient déjà pour elle, ce soir-là, nombre de grands Verdi à venir, et invoquaient les héroïnes du répertoire français. C’est peu dire qu’à 43 ans désormais, la soprano lettone a comblé ces espoirs, et bien au-delà: sa Traviata a été ovationnée aux quatre coins…

CHAQUE MOIS UNE VOIX

Péter Eötvös

De sa Hongrie natale où il reçoit l’enseignement de Zoltán Kodály à l’Académie de Budapest, à son arrivée à Cologne où il collabore avec Stockhausen, tout en étudiant avec Zimmermann, Péter Eötvös aura emprunté, à quelques années d’intervalle, la route qui fut celle de son compatriote György Ligeti. Si la muse aura visité à ses heures perdues ce jeune homme humble et studieux qui travaille pour le cinéma et le théâtre, c’est son talent hors normes de chef d’orchestre que consacre sa nomination à la tête de l’Ensemble Intercontemporain en 1978, où il dirige le concert inaugural de l’Ircam. Selon le compositeur et chef d’orchestre Pedro Amaral (Parlando rubato, Éditions MF), les partitions, même purement instrumentales, de Péter Eötvös sont « toujours le miroir de quelque chose d’autre - d’un…

Aribert Reimann

HOMMAGES Depuis la mort de son ami Hans Werner Henze en 2012, Aribert Reimann comptait, avec Detlev Glanert, parmi les compositeurs allemands contemporains les plus joués sur les scènes lyriques. Lecteur compulsif, arpenteur inlassable de la poésie germanique en qualité d’accompagnateur de lieder (de nombreux enregistrements en témoignent), Reimann puisa son inspiration dans les grands textes de la culture européenne, de Strindberg (Le Songe, 1964) à Maeterlinck (L’Invisible, 2017), en passant par Goll (Melusine, 1971), Euripide (Les Troyennes, 1986), Kafka (Le Château, 1992), García Lorca (La Maison de Bernarda Alba, 2000) ou Grillparzer (Medea, 2007). En mettant en musique Lear de Shakespeare (1978, son chef-d’œuvre), ce maître du Literatur-Oper triomphe là où Verdi n’en était resté qu’à l’état d’ébauche. Son premier contact avec la musique du xxe siècle, le jeune…

Aribert Reimann

Amadé chez les Helvètes À l’automne 1766, au terme de leur «grand voyage» européen entrepris en juin 1763, les Mozart regagnèrent Salzbourg via la Suisse. De ce périple allant de Genève à Schaffhouse en passant par Berne et Zurich ne reste qu’une lettre assez rapide de Léopold (et à 9 ans, accompagné de ses parents et de sa sœur, le petit Wolfgang n’écrivait pas à grand monde). Cela n’a nullement découragé René Spalinger, chanteur, chef d’orchestre et essayiste vaudois: dans un gros volume qui n’a pas volé son sous-titre puisqu’il est en effet très « richement illustré » en couleurs (les éditions Slatkine n’ont pas lésiné), il relève le défi de retracer « le séjour helvétique delà famille Mozart en le replaçant dans le temps historique avec la société du…

CARMINA BURANA pour l’Armée rouge (et Vincent Niclo)

CLASSIQUE EXCENTRIQUE PAR BAPTISTE LIGER C’est Georges Clémenceau qui le disait: «La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique». Ne pourrait-on pas renverser la proposition, lorsque l’on aborde ce domaine au pays du goulag et des procès staliniens? Soyons honnêtes: la Russie compte évidemment des noms aussi admirables que Tchaïkovski, Prokofiev, Rachmaninov, Stravinsky, Borodine… Mais il y a aussi… les Chœurs de l’Armée rouge! Oui, rien que le nom… Il y a près d’un siècle - en 1928 -, les autorités eurent l’idée de fonder un ensemble issu du monde militaire et en confièrent la direction à Alexandre Alexandrov (1883-1946), retenu par l’Histoire pour avoir composé l’hymne officiel du pays. Sa mission? Donner aux troupes du cœur à l’ouvrage, mettre en lumière…

CARMINA BURANA pour l’Armée rouge (et Vincent Niclo)

Le choix illimité en musique

L’ÉCO DU CLASSIQUE PAR NATACHA VALLA Dans Submersion (Grasset), Bruno Patino ausculte l’illusion du choix illimité de musique, films, objets culturels, et met en garde contre ses corollaires: la fatigue, la fuite et l’oubli. Comment caractériser l’« économie de la submersion » dans le domaine de la musique? Voici quatre pistes. D’abord la plus suave: celle d’une expérience sensorielle pleine, fondant les émotions dans la vibration, celle où la musique enveloppe l’auditeur. Cette immersion totale est-elle mise en danger par la submersion subversive de l’économie de l’attention, où pour des raisons de rentabilité financière, l’auditeur-client est invité à une accélération qui condamne le silence et fait converger le temps d’écoute vers zéro? La difficulté est subtile: nous aurions tort de rejeter en bloc la haute technologie. Prenons l’exemple des logiciels…

Le choix illimité en musique

Musique complice

Le showroom Kawaï, place de la Bataille de Stalingrad à Paris, a reçu mi-mars une audition unique en son genre. Mise en scène atypique - deux pianos trônent, tête-bêche - et au programme trois extraits du Concerto pour deux pianos en la bémol majeur de Mendelssohn. L’âme d’un tel projet: Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle, bien sûr. Au cours d’une douzaine d’années à partager le clavier, le couple fait un constat sans appel: la formation de deux pianos et quatre mains est méconnue voire mésestimée. Le Rungis Piano-Piano Festival, l’Académie Piano-Piano, l’Open Piano-Piano Data Base (base de données participative pour duo de piano visant à rassembler les partitions et à rendre accessible le répertoire), sont quelques unes des manifestations instaurées par leurs soins pour promouvoir la discipline. Face à de…

Musique complice

La Cité Bleue renaît de ses cendres

PERSPECTIVES - La Cité Bleue Si Leonardo Garcia Alarcôn est nommé directeur artistique de La Cité Bleue, octogone de béton encastré dans le quartier genevois de la Cité universitaire, ce n’est point un hasard. S’adressant au public lors du weekend inaugural, le chef argentin confie que Genève est sa seconde patrie, accueillante à tout émigré et « propice au bonheur » comme le proclamait son prédécesseur, Jorge Luis Borges. L’ex-jeune claveciniste en témoigne avec gratitude. Riche du mécénat suisse, ce petit théâtre renaît de ses cendres ce 9 mars 2024, après deux ans de rénovation. Des cendres qui sont encore des braises à l’aune de l’activité expérimentale de théâtre ou de danse depuis 1968, des performances d’Yves Klein (le « bleu ») et autres défis. Côté technique, les aménagements souterrains…

La Cité Bleue renaît de ses cendres

Pour un spectacle vivant!

« Jouer une fausse note est insignifiant; jouer sans passion est inexcusable »: cette belle phrase de Beethoven devrait être gravée sur le fronton de toutes les salles de concert. Car la standardisation à tout va produit de plus en plus de musiciens qui ne sont que des clones les uns des autres: c’est le règne du « pas de vague », Que rien ne dépasse, je ne veux voir qu’une tête! On hésite dans les couleurs entre le gris clair et le gris foncé, les plus audacieux vont jusqu’à oser le marine mais le troupeau se retrouve sur le noir: l’originalité, pouah! l’audace, vous n’y pensez pas! Et ça s’entend! Où sont les Liszt ou les Paganini, les Bernstein ou les Callas, où sont les artistes qui ont du…

Notre sélection de sorties du 3 mai au 30 juin 2024

PARIS OPÉRA BASTILLE operadeparis.fr Du 10 mai au 11 juin Don Quichotte de Massenet « Pour moi, c’est toujours un défi de monter un opéra français en France parce qu’on aborde une tradition qui fait musicalement partie de ce pays. » Le metteur en scène italien Damiano Michieletto retrouve l’Opéra de Paris en habitué après y avoir présenté Le Barbier de Séville, Samson et Dalila et Don Pasquale. Il aborde Don Quichotte de Massenet, dont il fréquente l’univers avec délice depuis Cendrillon en 2016 au Komische Oper de Berlin. Sa lecture convoquera trois époques: celle des années 1990 pour la partie centrale, un retour dans l’enfance du personnage au cœur des années 1960, et la fin de l’histoire dans l’époque contemporaine, à la mort de Don Quichotte. La basse russe…

Notre sélection de sorties du 3 mai au 30 juin 2024

Sacres et combats

1 Rivalités chatoyantes Pierre-Emmanuel Rousseau, dans un décor noir et or pourvoyeur de belles images, dispose un cheval à terre, une croix, des bougies funèbres, un reliquaire. Autant d’artefacts renvoyant à la Sicile morbide du XVIe siècle. Nonnes et évêques sombres évoluent dans cet univers oppressant. Si l’intrigue de Tancredi, d’après une tragédie de Voltaire, (ici dans sa version Ferrare 1813) finit mal, nous sommes chez Rossini et cela résonne comme une lutte de belcantistes heureux. On trouve, dans le rôle d’Argirio, le ténor vaillant et clair de l’Argentin Santiago Ballerini. Il lui est beaucoup demandé, au risque d’une certaine fatigue finale. Les seconds rôles sont brillamment distribués. Le félon Orbazzano est dévolu à la basse Giorgi Manoshvili. On reste frustré que la partition ne fasse davantage honneur à ses…

Sacres et combats

Shakespeare où es-tu?

Roméo est un ado pâlot et timoré; Juliette, une victime tragique mais combattante… Délaissés par des parents sans cœur, les deux amoureux mal dans leur peau sont enfermés dans une maison de redressement nommée Vérone, où Tybalt, gardien massif et bestial, viole l’héroïne à la moindre occasion tandis que l’éducatricechapelaine regarde ailleurs… Dans son ballet Roméo + Juliet présenté au Théâtre du Châtelet à Paris, le chorégraphe britannique Matthew Bourne transpose ainsi brutalement le drame universel à l’heure de #MeToo, sur une scène entourée de grillages et de murs carrelés de blanc, vision glaciale du conflit des générations et du malheur des femmes. Cellules sombres en guise d’alcôves, lits de fer en forme de cages, passerelle de surveillance pour simuler le fameux balcon… Coutumier de la « décontextualisation » radicale…

Shakespeare où es-tu?

Rêve d’opéra

Comment perceviez-vous le paysage musical contemporain au début de vos études? Je le connaissais peu. Je suis arrivé à Paris à l’âge de 18 ans. J’ai très vite achevé ma professionnalisation puisque j’ai eu mon diplôme d’État à 21 ans et mon certificat d’aptitude à l’enseignement à 23. Ma connaissance du milieu s’est faite progressivement. J’assistais aux concerts du Festival Présences, je lisais beaucoup de partitions, j’étais « discophage », allais à la rencontre de mes aînés. Peu à peu, j’ai digéré beaucoup de musiques contemporaines et ma perception de l’actualité musicale s’est construite peu à peu. C’est à cette époque que j’ai rencontré Olivier Greif, qui a joué un rôle important pour moi, puis Philippe Hersant. Ma situation personnelle, assez paradoxale, m’a permis de parfaire mon expérience: j’étais à…

Le chef-d’œuvre de Jean Françaix

Dans les milieux de la « musique contemporaine », on ne prononçait jamais son nom. Tout juste savait-on que cet homme existait sur une autre planète où, inlassablement, il continuait à écrire des andantes mélodieux et des allegros bien rythmés, dans la tradition de ses maîtres, Schubert ou Chabrier. On ne pouvait s’en débarrasser complètement, car les instrumentistes aimaient sa musique et la jouaient comme un divertissement qu’on tolérait de loin… sans aller jusqu’à programmer ses opéras, concertos et autres oeuvres symphoniques, autrefois dirigées par Monteux, Scherchen, Prêtre ou Dorati. En cette fin de xxe siècle, Jean Françaix était devenu étranger à la grande histoire, coupable d’une musique tonale avec fausses notes ajoutées qui donnait des nausées à mes camarades bouleziens. Il restait néanmoins fort présent en Allemagne et dans…

Le chef-d’œuvre de Jean Françaix

Benjamin Bernheim Leçon de style

UNE - Benjamin Bernheim Tout son mois de mars a été consacré à Roméo et Juliette de Gounod au Metropolitan Opéra de New York sous la direction de Yannick Nézet-Séguin et dans la mise en scène de Bartlett Sher. Une diffusion en direct a permis de découvrir ce spectacle dans les salles de cinéma le 23 mars via le programme Pathé Live. Nous contactons Benjamin Benrheim la veille de la dernière représentation. La production a reçu un très bon accueil à en croire la presse. Oui, elle s’est bien passée, avec les aléas du métier. Certains chanteurs sont tombés malades, je suis tombé malade… Mais dans ces cas-là, on ne veut pas l’annoncer parce qu’on veut toujours donner le meilleur de soi-même. C’est très important pour moi de pouvoir faire entendre…

Benjamin Bernheim Leçon de style

Bedřich Smetana, père de la musique tchèque

HISTOIRE Son poème symphonique Vltava (ou la Moldau en allemand) a traversé les frontières et est devenu pour les Tchèques un hymne de liberté et d’espoir au fil du xxe siècle. Sa célébrité est telle qu’elle a fait de l’ombre aux autres œuvres de Smetana, soit un répertoire riche de près de trois cents numéros, allant de la petite pièce pour piano à l’opéra historique. La Moldau a aussi fait oublier les luttes du compositeur, dont la vie a été marquée par de nombreux deuils et par des oppositions artistiques virulentes. UN COMPOSITEUR NATIONAL? Si Smetana est aujourd’hui considéré comme le père de la musique tchèque, il n’en a pas toujours été ainsi. Né sous la domination des Habsbourg, élevé dans la culture allemande (il n’apprendra le tchèque qu’à l’âge…

Bedřich Smetana, père de la musique tchèque

Je m’affranchis du défi qui m’a été

lancé de commencer chaque chronique par « J’aime » ou par « je n’aime pas » pour vous parler de Maurizio Pollini qui est mort le 23 mars, à Milan, la ville où il était né 82 ans plus tôt. Peut-être avez-vous même vu l’hommage à l’ami prodigieux que le surintendant de la Scala de Milan, Dominique Meyer, a organisé dans le théâtre que le pianiste fréquentait assidûment. Vous aurez sans aucun doute noté le silence de la télévision publique française, du ministère de la Culture et de l’Élysée qui n’ont pas trouvé un instant pour saluer la mémoire de ce francophile qui possédait un appartement place des Vosges à Paris et a servi admirablement les Français de papier ou de cœur Chopin, Debussy, Prokofiev, Stravinsky et Boulez. Vous avez dû…

Je m’affranchis du défi qui m’a été

Thomas Hengelbrock l’inclassable

RENCONTRE — Thomas Hengelbrock J’aime le caractère unique du concert On l’a longtemps cru « baroqueux » parce que ses disques affichaient Bach, Lotti, Zelenka. Puis on l’a vu diriger Mozart et Beethoven au Festival d’Aix-enProvence et tout récemment, avec autant de subtilité que d’énergie, Simon Boccanegra de Verdi à l’Opéra Bastille. L’Orchestre de chambre de Paris vient de le choisir comme directeur musical et il est en résidence au château de Fontainebleau. Rencontre avec un musicien difficile à ranger dans une case. Vous naviguez à travers des siècles de musique à la tête de nombreux orchestres, dont le vôtre. Mais votre envie première c’était le violon, n’est-ce pas? J’envisageais en effet une vie de violoniste, pratiquer l’alto, faire de la musique de chambre. Comme premier violon, il m’est arrivé…

Thomas Hengelbrock l’inclassable

Sœurs de cordes

Le Trio Sōra, composé de Pauline Chenais au piano, Fanny Fheodoroff au violon et Angele Legasa au violoncelle, est né en 2015 autour de leur passion commune, la musique de chambre. Le premier disque, un triple album consacré a l’intégrale des trios de Beethoven (Naive, 2020), a été salué par un CHOC (CLASSICA no 230) et a ouvert aux jeunes musiciennes les salles les plus prestigieuses d’Europe. Nous avons assisté a l’enregistrement de leur prochain disque consacré aux trios de Brahms. Ce double album vient de paraître chez La Dolce Volta. « C’est vraiment bien le Meno allegro, mais pour toucher les étoiles Pauline, il manque un peu de viennois. » L’immense auditorium de la Maison de la Culture de Grenoble (MC2: Grenoble) est vide, plongé dans le noir. Sur…

Sœurs de cordes

Igor Stravinsky nous raconte

Robert Craft – Diaghilev avait-il un bon jugement musical? Par exemple, quelle fut sa réaction la première fois qu’il entendit Le Sacre du printemps? Igor Stravinsky – Ce que possédait Diaghilev, ce n’était pas tant un solide jugement musical qu’un flair extraordinaire pour pressentir le succès d’une composition, ou de toute œuvre d’art de manière générale. En dépit de sa surprise lorsque je lui jouai le début du Sacre au piano («Les Augures printanières»), et malgré son attitude tout d’abord ironique vis-à-vis de cette longue série d’accords répétés, il comprit rapidement leur raison d’être et que cela n’était pas dû à quelque incapacité de ma part à composer une musique plus diversifiée: il saisit immédiatement tout le sérieux de mon nouveau langage musical, son importance, ainsi que les avantages qu’il…

Igor Stravinsky nous raconte

Nelson Goerner « Au piano, mon horizon s’illumine »

Liszt est l’un de vos amours de jeunesse, n’est-ce pas? Oui, j’ai travaillé «Harmonies du soir» et «Chasse-Neige» (Études d’exécution transcendante) très tôt. En même temps que les Préludes de Chopin. J’avais 15 ans. Je ne pouvais pas encore aborder «Mazeppa» ou «Feux follets», mais j’étais déjà plongé dans «Après une lecture du Dante», la Valse-Impromptu qui est un bijou, «Orage» des Années de pèlerinage… Quel est le fil conducteur de ce disque? C’est un programme de concert plus que de studio. Le «Sonnet 104 de Pétrarque» est l’un des premiers morceaux que j’ai entendus, et par un assez bon pianiste. J’ai tout de suite raffolé de cette pièce. Mais je n’avais jamais travaillé auparavant les deux autres sonnets, 47 et 123. Injustement négligée, la deuxième Valse oubliée est follement…

Nelson Goerner « Au piano, mon horizon s’illumine »

Leonardo García Alarcón, au plus proche de l’Argentine

L’UNIVERS D’UN MUSICIEN — Leonardo García Alarcón La neige à perte de vue, un paysage de brume et de coton sur la montagne, et pas une âme qui vive hors des maisons. Il faut compter presque cinq heures de voyage pour se rendre chez Leonardo García Alarcón depuis Paris, et lorsque nous mettons enfin pied à terre, nous sommes saisis par l’impression d’avoir été arrachés au monde. « En arrivant chez nous, certains amis nous disent qu’il ne manque plus que le drapeau argentin », s’amuse le chef qui nous ravit de son délicieux accent et de son regard malicieux. « Lorsque nous nous sommes installés dans cette campagne avec Mariana Flores, je me suis demandé si ce lieu neutre n’était pas une manière de me rapprocher un peu de…

Leonardo García Alarcón, au plus proche de l’Argentine

Sous le regard du Bouddha

NOUVEAUX HORIZONS — Musique au temple de Kakuonji Pour le mélomane français, cela va de soi: planter ses pupitres dans une église pour y donner de la musique profane ne provoquera pas d’incident majeur auprès des autorités religieuses. Si d’éventuels sourcils peuvent se froncer, force est de remarquer qu’une conduite exemplaire de la part des musiciens pourra dérider le plus récalcitrant des sacristains, qui grommellera tout un plus un vague: « Monsieur le curé aurait préféré un programme plus religieux. » Certes, les textes sont très clairs depuis 1905, 1907 et 1987: « Une église ne saurait être considérée comme une salle de concert. » Pourtant, devant la demande d’accès sans cesse croissante de la part d’organisateurs de concerts, l’Église appelle à basculer de la lettre à l’esprit de la…

Sous le regard du Bouddha

« Le sacré est intimement lié au profane »

Dans le quotidien des Japonais, tout est mélangé: il y a de la musique pour le rituel, mais il y a aussi de la musique de divertissement au sein du rituel. J’ai pris contact avec le moine de Kakuonji qui m’a assuré que le temple pouvait tout à faire servir de salle de concert. Il a par ailleurs facilement accepté parce que Ryutaro Suzuki est originaire de Kamakura. Après le silence imposé par le Covid, la musique a été la bienvenue dans ce site sacré. Le village de ma naissance conserve encore une pratique religieuse très superstitieuse. Tout y est lié: les punitions, les repas, les offrandes, les sanctuaires. Le sacré se mêle étroitement au profane – un croisement qui n’est pas circonscrit qu’aux villages. Au Japon, la notion de…

« Il y a du Debussy dans la musique japonaise »

C’est fabuleux de la part du site sacré d’avoir accepté un tel événement. Bien que la musique soit une pratique habituelle en ce lieu, elle est généralement exécutée avec des instruments traditionnels. La pratique artistique dans les temples tisse un lien avec les plaisirs terrestres. À partir de la fin de l’époque Momoyama, au début du XVIIe siècle, ces édifices religieux ont commencé à accueillir les divertissements profanes en séparant les espaces. Certains bâtiments sont ornés de peintures religieuses tandis que d’autres sont réservés aux moines pour leur vie personnelle, culturelle et intime, offrant ainsi une dimension intellectuelle au divertissement profane. Depuis le Moyen Âge japonais, la frontière entre sacré et profane est devenue plus fluide: dans les palais et les demeures de la noblesse, la présence de moines était…

« Un soft power japonais »

Il y a toujours eu des activités laïques dans les temples bouddhistes et même dans les sanctuaires shinto. Ce projet est intéressant car il s’inscrit dans une nouvelle version du soft power japonais. Après l’exportation des mangas, des Miyazaki et de la pop culture, il s’agit maintenant de présenter une autre vision du Japon auprès de touristes occidentaux plus aisés. Sont présentés des aspects de la culture japonaise tels qu’ils sont mis en avant par le ministère de la Culture japonais. Ce tourisme de luxe est plus récent et semble apparaître comme nécessaire depuis quelques catastrophes qui ont pu éloigner les expatriés. Ce nouveau tourisme met en avant la culture classique, le gagaku, la cérémonie du thé, la cérémonie de l’encens, et le fait avec sincérité, non pas dans des musées…

Carnet critique

LES NOTES DE CLASSICA Exceptionnel — Coup de cœur — Excellent — Bon — Moyen — Décevant DE A ÀZ JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750) En liminaire à la Suite n° 1, Petr Skalka propose un court Initio « improvisé » sur le parcours harmonique du premier Prélude, avec des ornements des adagios de l’opus 5 de Corelli. Puis, entre les Suites nos 3 et 4, il intercale sa transcription de la Passacaille « de l’Ange gardien » extraite des Sonates du Rosaire de Biber. Le ton est donné: la démarche à la fois savante et ludique du Tchèque ne poursuit pas la quête d’une quelconque vérité absolue tant elle affiche une liberté expressive, une variété des climats et des notes d’agrément – dans leur richesse, pas leur multiplication – qui…

Carnet critique

La voix de l’Amérique

En vingt CD, le présent coffret offre un panorama représentatif de l’universalité et de la richesse de l’art d’Aaron Copland (1900-1990) qui mérite bien plus que le titre de « père de la musique américaine » ou, pire, l’étiquette d’épigone. Copland resta en effet toute sa vie avide de connaissances et de rencontres, et ce, depuis ses jeunes années chez « Mademoiselle » au Conservatoire américain de Fontainebleau. Il fut également un formidable passeur vers les jeunes générations. En atteste le premier album regroupant le Concerto pour clarinette et cordes, joué par son commanditaire Benny Goodman mêlant jusqu’à l’étourdissement jazz et lyrisme, le Trio pour piano et cordes « Vitebsk », nourri de ses racines juives et russes, et le Quatuor avec piano, fusion fascinante et toute personnelle entre Schönberg…

La voix de l’Amérique

Karajan met le feu au lac

Entre sa première apparition sur les bords du lac des Quatre-Cantons le 25 août 1948 et son ultime concert du 31 août 1988, Herbert von Karajan se sera produit presque soixante-dix fois à Lucerne, au point de devenir l’un des pôles d’attraction des Semaines internationales de musique. Audite, qui puise depuis quelques années dans les archives de la Radio-Télévision suisse, propose des enregistrements inédits des premières années du chef. Deux CD présentent Karajan à la tête de l’Orchestre du Festival de Lucerne. Cet ensemble, constitué de musiciens issus des quatre coins du pays, profitant de leurs congés, laisse passer quelques couacs, fait entendre une trompette peu élégante dans la Symphonie n°8 de Beethoven et ne se fait guère remarquer dans le Concerto pour deux claviers de Bach - seule bande…

Karajan met le feu au lac

Crème viennoise

Aussi inattendu que passionnant, voici sans doute l’un des coffrets de musique de chambre les plus réjouissants de ces dernières années. Pour les membres du Philharmonique de Vienne et du Symphonique de Vienne, tradition oblige, se réunir à quelques-uns autour d’une partition était aussi naturel que de respirer. C’est ainsi qu’au sortir de la guerre, les frères Boskovsky, Alfred clarinettiste et Willi violoniste, fondent l’Octuor de Vienne, sur le modèle de celui composé par Schubert, c’est-à-dire un quatuor à cordes augmenté d’une contrebasse, d’une clarinette, d’un cor et d’un basson. L’ensemble donne son premier concert au Festival de Lucerne en 1947 - recueillant l’admiration de Richard Strauss - puis signe un contrat d’enregistrement avec Decca dès l’année suivante. Il l’inaugure tout naturellement par l’Octuor de Schubert et poursuit avec le…

Crème viennoise

Le charme de Don José

Repéré très tôt par les studios d’enregistrement grâce à la souveraine beauté de sa voix, José Carreras a fort heureusement eu le temps d’immortaliser ses plus grands rôles avant que la leucémie n’infléchisse le cours de sa carrière dès 1987, à 40 ans. En plus de tous les récitals parus chez Philips, ce coffret réunit de nombreux extraits d’opéras réalisés à partir de 1973, alors que le jeune ténor de 26 ans participait à l’intégrale d’Un giorno di regno de Verdi sous la direction de Gardelli. Outre le charme extraordinaire d’un timbre qui se prête à merveille non seulement à l’expression du sentiment amoureux mais à celle du spleen, le chanteur se distingue déjà à cette époque par l’élégance naturelle du phrasé, un admirable legato et une sensibilité exceptionnelle. Si…

Le charme de Don José

Vittorio Gui (1885-1975)

Été 1955. Le rideau du petit théâtre du Festival de Glyndebourne se lève sur une nouvelle production des Noces de Figaro. Carl Ebert, directeur artistique et metteur en scène, imposait Beaumarchais à Da Ponte, un parfum d’émeute pimentait l’air du Sussex et dans la fosse Vittorio Gui conduisait une autre révolution. Toujours attentif au geste d’Ebert, dont il avait saisi le vocabulaire mozartien au long de leur Così fan tutte de la saison passée, il imposa une relecture drastique du texte, rendant l’ouvrage dans son intégrité (les récitatifs enfin accompagnés par le clavecin, Raymond Leppard s’en charge) mais surtout dans son intégralité. Basilio y retrouvera son air de l’acte IV, pour le plus vif plaisir d’Hugues Cuenod. Cette renaissance se prolongera au disque. Que les pontes de His Master Voice,…

Vittorio Gui (1885-1975)

Swing français

Les Double Six sont de retour! Voilà groupés sur un seul CD « Les Double Six. Meet Quincy Jones » de 1960 (Capitol ST 10259) et « Singin’ And Swingin’ » de 1962 (Philips PHS-600-026), dont l’édition en compact était tellement attendue. Les Double Six constituent certainement, avec le Quintette du Hot Club de France, l’un des groupes les plus originaux qui soient jamais apparus en France. Reprenant l’idée mise préalablement en œuvre par Eddie Jefferson, King Pleasure et Lambert, Hendricks & Ross, ce groupe vocal devenu légendaire, sous la direction de Mimi Perrin, mit à son répertoire des enregistrements orchestraux où les instruments sont remplacés par la voix humaine. Mais là où la chose devient réellement étonnante, c’est qu’au lieu de remplacer le timbre et l’articulation des instruments par…

Indispensables, les 10 CHOCS du mois

Magistrale leçon de chant Le ténor Michael Spyres visite le xixe siècle et en dévoile des trésors restés dans l’ombre de Wagner. Dans son désir d’explorer toujours plus avant le répertoire lyrique, Michael Spyres nous propose un fascinant parcours historique en consacrant ce nouvel album à d’importants opéras français, allemands et italiens de la première moitié du XIXe siècle. Du Joseph (1807) de Méhul à Lohengrin (1850), les douze extraits permettent de suivre de façon chronologique l’évolution de l’écriture pour ténor et de montrer comment Wagner est l’héritier direct d’illustres prédécesseurs qu’il a pu contribuer à rejeter dans l’ombre (d’où le titre «In The Shadows»). Et grâce à ses dons vocaux stupéfiants doublés d’une suprême intelligence musicale, le chanteur américain nous prouve une nouvelle fois qu’il peut tout interpréter avec…

Indispensables, les 10 CHOCS du mois

LE QUESTIONNAIRE D’OLIVIER BELLAMY - Olivier Py

Quelle fut votre première émotion musicale? Ella Fitzgerald, «I Found My Yellow Basket», sur un 78 tours de mes parents. J’avais 5 ou 6 ans. Ça m’a sauvé la vie. J’ai su que tout était possible, à ce moment-là. Le ciel s’est ouvert. Et la plus récente? Le Souffle de l’âme de Thierry Escaich, sur un disque qu’il m’a envoyé. Nous avons travaillé ensemble. Sa musique n’appartient pas à un système théorique, elle vient d’en haut. La première fois que j’ai entendu du Escaich, c’était un concerto d’orgue en Grèce. J’en suis sorti en tremblant. Je ne savais pas qu’un compositeur de ma génération pouvait écrire ainsi. Quelle place la musique occupe-t-elle dans votre vie? Toute la place! Dans mon travail, j’essaie de m’extraire du comportementalisme psychologique pour trouver la…

LE QUESTIONNAIRE D’OLIVIER BELLAMY - Olivier Py

Elephant Man de David Lynch - 1980

Une petite valse lente, en do mineur, dont les deux lignes mélodiques s’entremêlent: un motif chromatique descendant, et un thème mélancolique par-dessus. L’orchestration étrange, hétérogène par ses mixtures de flûte à bec, harpe, glockenspiel et célesta, sonne à la manière d’un orgue de barbarie. Le générique d’ouverture plante ainsi le décor faussement enfantin d’une société des souffrances sur lesquelles prospèrent des forains sans scrupules, comme pour mieux annoncer une atmosphère sonore oppressante où règnent les bruits sourds de la Révolution industrielle, des tuyaux qui chuintent et des usines qui ronflent. Au moment le plus cruel de ce long-métrage en noir et blanc qui se referme sur l’Adagio de Barber, la valse revient, quand l’homme-éléphant, qui s’était lentement élevé dans la hiérarchie sociale, devient à nouveau l’objet de toutes les moqueries.…

Elephant Man de David Lynch - 1980

Notre sélection radio, télévision et web

À LA RADIO FRANCE MUSIQUE 30/04 À 20H00 Miške de M. K. Čiurlionis, Concerto pour violoncelle et Symphonie n°2 de Schumann, par J. Hagen, Orch. philharmonique de Radio France, dir. M. Gražinytè-Tyla. En direct de la Maison de la Radio et de la Musique. 14/05 À 20H00 A Soft Shell Groove Suite, Serpentina, In The Beginning Was et Toccata de Tristano, Gnossienne n°3 et Gymnopédie n°1 de Satie, Aria « La folia » de Frescobaldi, Trois Nocturnes (extrait: «Nuages », arr. Maurice Ravel) de Debussy et Boléro (arr. Tristano) de Ravel, par A. S. Ott et F. Tristano. En direct de la Maison de la Radio et de la Musique. 16/05 À 20H00 Concerto pour piano n°2 de Chopin et Roméo et Juliette (Suite) de Prokofiev, par A. Kantorow, Orch.…

Notre sélection radio, télévision et web

La Hi-Fi du mois, sélection de CLASSICA

AMPLIFICATEUR Musical Fidelity M2si Le Musical Fidelity M2si est l’entrée de gamme de la série M du constructeur britannique, qui culmine avec le M6si, intégré de grande puissance doté d’une belle entrée phono. Relativement modeste (2 x 72 Watts), il est équipé d’un généreux transformateur toroïdal et s’adapte aux impédances basses et aux enceintes gourmandes, et demeure cent pour cent analogique, sans DAC intégré ni module de streaming. Point à souligner, le préamplificateur fonctionne en classe A et possède sa propre alimentation, détail important pour les performances musicales. La connectique est généreuse, six entrées ligne (RCA) et une sortie bypass pour un home cinéma ou un amplificateur de puissance. Enfin la présentation, discrète et luxueuse, propose une façade en aluminium extrudé en noir ou argent mat. Prix: 999€ Puissance: 2…

La Hi-Fi du mois, sélection de CLASSICA

LA PRISE DE SON DU MOIS

«Violino 3 - Il ciclo délia vita» — Veronika Skuplik (violon), Jôrg Jacobi (orgue) — FRA BERNARDO FB 22811535 Quelques recherches sur Internet permettent de visiter la petite église Saint-Laurent de Langwarden, en BasseSaxe, et d’imaginer son acoustique. La longue tribune latérale et le plafond, tous deux en bois, associés aux murs en tuf réussissent un accord parfait: un équilibre idéal entre sons directs et sons réfléchis, entre générosité et précision, entre netteté du trait et densité des couleurs. C’est en tout cas ce que laissent deviner les micros de Siegbert Ernst. Le violon de Veronika Skuplik s’épanouit dans une douce lumière et dans un fructueux dialogue avec l’orgue de Jôrg Jacobi au grave ample mais maîtrisé. Beaucoup d’air, d’espace, d’ambiance, de naturel. Superbe! PHILIPPE VENTURINI…

LA PRISE DE SON DU MOIS

Les pieds sur terre

Les parcours des musiciens ne correspondent pas toujours à l’envergure de leur talent. Parmi les chanteuses, il en fut ainsi de Virginia Zeani ou d’Eileen Farrell. Moins célèbre, la soprano norvégienne Aase NordmoLøvberg (1923-2013) connut une trajectoire plutôt limitée alors qu’elle fut une des meilleures wagnériennes de sa génération. Nordmo-Løvberg naît à la campagne. Dès l’enfance, elle chante et joue de l’accordéon. À l’église du village, elle tient parfois l’orgue. À 16 ans, elle est chargée de réveiller en chantant des militaires hébergés à la ferme. L’un d’entre eux suggère qu’elle parte à Oslo étudier la musique, ce qu’elle fera trois années plus tard. L’autodidacte apprend selon un long processus à ouvrir sa voix qu’un critique compare à de « l’or liquide » après un concert en 1952 à Stockholm.…

Les pieds sur terre

In This Issue

Description

Details

Reviews

Recent Digital Issues Browse all

Recent Classica Digital Issues Browse all back issues

Classica (Digital) Subscription September 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 255: $5.84

Classica (Digital) Subscription July 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 254: $5.84

Classica (Digital) Subscription June 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 253: $5.84

Classica (Digital) Subscription May 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 252: $5.84

Classica (Digital) Subscription April 1st, 2024 Issue

Classica (Digital) No. 261: $5.84

Classica (Digital) Subscription March 1st, 2024 Issue

Classica (Digital) No. 260: $5.84

Classica (Digital) Subscription February 1st, 2024 Issue

Classica (Digital) No. 259: $5.84

Classica (Digital) Subscription December 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 258: $5.84

Classica (Digital) Subscription November 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 257: $5.84

Classica (Digital) Subscription October 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 256: $5.84

Classica (Digital) Subscription September 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 255: $5.84

Classica (Digital) Subscription July 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 254: $5.84

Classica (Digital) Subscription June 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 253: $5.84

Classica (Digital) Subscription May 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 252: $5.84

Classica (Digital) Subscription April 1st, 2024 Issue

Classica (Digital) No. 261: $5.84

Classica (Digital) Subscription March 1st, 2024 Issue

Classica (Digital) No. 260: $5.84

Classica (Digital) Subscription February 1st, 2024 Issue

Classica (Digital) No. 259: $5.84

Classica (Digital) Subscription December 1st, 2023 Issue

Classica (Digital) No. 258: $5.84

Customers Also Viewed

Numismatic News Magazine (Digital) Subscription April 1st, 2025 Issue

Numismatic News Magazine (Digital)

(7)

32 Issues: $20.00 ~~$95.68~~

Chicago Magazine (Digital) Subscription April 1st, 2025 Issue

Chicago Magazine (Digital)

(63)

12 Issues: $12.99 ~~$59.88~~

renegade COLLECTIVE (Digital) Subscription

renegade COLLECTIVE (Digital)

Issue 54 - Tech Takeover: $3.60

Colorfoto (Digital) Subscription September 1st, 2024 Issue

Colorfoto (Digital)

09/2024: $5.55

Gun Digest Magazine (Digital) Subscription April 1st, 2025 Issue

Gun Digest Magazine (Digital)

(8)

12 Issues: $7.49 ~~$83.88~~

Gq Italia Magazine (Digital) Subscription March 1st, 2025 Issue

Gq Italia Magazine (Digital)

8 Issues: $6.22 ~~$20.64~~

stern Crime Magazine (Digital) Subscription February 1st, 2025 Issue

stern Crime Magazine (Digital)

6 Issues: $13.96 ~~$29.04~~

Numismatic News Magazine (Digital) Subscription April 1st, 2025 Issue

Numismatic News Magazine (Digital)

(7)

32 Issues: $20.00 ~~$95.68~~

Chicago Magazine (Digital) Subscription April 1st, 2025 Issue

Chicago Magazine (Digital)

(63)

12 Issues: $12.99 ~~$59.88~~

renegade COLLECTIVE (Digital) Subscription

renegade COLLECTIVE (Digital)

Issue 54 - Tech Takeover: $3.60

Colorfoto (Digital) Subscription September 1st, 2024 Issue

Colorfoto (Digital)

09/2024: $5.55

Gun Digest Magazine (Digital) Subscription April 1st, 2025 Issue

Gun Digest Magazine (Digital)

(8)

12 Issues: $7.49 ~~$83.88~~

Gq Italia Magazine (Digital) Subscription March 1st, 2025 Issue

Gq Italia Magazine (Digital)

8 Issues: $6.22 ~~$20.64~~

stern Crime Magazine (Digital) Subscription February 1st, 2025 Issue

stern Crime Magazine (Digital)

6 Issues: $13.96 ~~$29.04~~

Numismatic News Magazine (Digital) Subscription April 1st, 2025 Issue

Numismatic News Magazine (Digital)

(7)

32 Issues: $20.00 ~~$95.68~~

Reviews

0

0

0

0

0

No reviews yet

Ask a Question

Click stars to rate

Please select a rating for the review.

Please enter title for the review.

Please enter content for the review.

Please enter order number.

Please enter your first name and last name.

Only letters allowed for first name and last name.

Please enter your email.

Upload photo

Cancel Submit

Processing...

Thank you for your feedback! Your review has been submitted and will be published soon.

OK

Be the first to ask a question about this product

Please enter content for the question.

Please enter at least 10 characters.

Your question can not be more than 150 characters.

Please enter your first name and last name.

Only letters allowed for first name and last name.

Please enter your email.

Submit Processing...

Thank you for your question! Your question has been submitted and will be published soon.

Answer this question

Please enter content for the answer.

Please enter at least 10 characters.

Please enter your first name and last name.

Only letters allowed for first name and last name.

Please enter your email.

Submit Cancel Processing...

Thank you for your answer! Your answer has been submitted and will be published soon.

OK

×